Quel lien entre Yoga et Santé ?
- swapamanayogathera
- 22 déc. 2022
- 4 min de lecture

J’ai toujours été une accro du sport, de l’activité physique en général. Le plus souvent, lorsque je sentais que j’avais besoin de m’activer, d’extérioriser, de m’oxygéner, je prenais mes baskets de course et j’allais courir dans la forêt à côté de chez moi.
Cela me faisait un bien fou après l’effort.
Tous les sportifs et sportives peuvent en témoigner. Lorsque l’on se met en mouvement, des hormones de bien être sont sécrétées et on se sent bien !
Un jour, alors que j’étais en voyage, je me suis retrouvée avec une douleur à la hanche gauche qui rendait le simple fait de marcher douloureux et la course, inenvisageable.
Cette douleur a perduré dans le temps et je me souviens de la réponse de la pharmacienne qui me disait qu’il n’y avait qu’une seule chose à faire: s’étirer.
Il se trouve qu’une amie avec qui je voyageais était professeure de yoga. Elle me proposa de m’initier au yoga pendant un mois.
Je ne pouvais pas m’imaginer tout ce qui allait se produire en acceptant sa proposition.
Après un mois de pratique, mon problème de hanche avait disparu. Je me sentais parfaitement bien dans mon corps. J’avais même l’impression que mon apparence physique avait changé, je me sentais plus droite, plus grande, plus confiante dans ma posture.
Au delà des bénéfices physiques, je me sentais aussi plus sereine et calme, moins agacée.
Plus généralement, je recevais les fluctuations de mon environnement extérieur avec plus de détachement et de façon détendue.
Je me déplaçais plus lentement, avec plus de fluidité.
Même dans mes interactions avec les autres, quelque chose avait changé. J’écoutais avec plus d’attention, le regard franc et profond, absorbée par mon interlocuteur.
Ce ne sont là que des exemples des nombreux bénéfices que j’ai pu ressentir en commençant à pratiquer régulièrement.
Alors, quel est le lien entre Yoga et Santé?
Le yoga part d’un postulat simple: le corps possède toutes les ressources nécessaires à son bien être.
L’exemple le plus frappant que j’ai en tête est l’étude développée par Lionel Coudron*: les Nunis, ces sociétés qui vivent selon un modèle très ancien et non industrialisé.
L’étude des Nunis montre que leur espérance de vie est largement supérieure à la nôtre, de nombreuses maladies tel que l’hypertension, le cancer et la dépression n’existent pas.
En fait, l’explication est plutôt simple, nous avons adopté un mode de vie qui ne nous correspond pas: exposition aux écrans prolongée, immobilité, nourriture trop grasse et sans valeur nutritive…
Pour aller mieux, nous avons besoin de nous réapproprier notre mode de fonctionnement et nos besoins. Nous avons besoin de nous réapproprier notre corps et de prendre en charge notre santé.
Le yoga est une approche complète qui permet cette réappropriation
Les postures physiques sont nombreuses et variées et permettent d’entretenir efficacement toutes les parties du corps. Elles ont traversé les siècles et ont été minutieusement et intelligemment pensées.
La respiration est un outil puissant de gestion des émotions.
La relaxation est bien souvent placée en fin de séance afin de permettre une profonde régénération du corps et de toutes ses cellules.
La méditation est l’apprentissage selon moi, le plus difficile et le plus abouti du yoga.
Le pratiquant ou la pratiquante de méditation peut véritablement voir sa vie changer grâce à elle.
En devenant observateur, observatrice de nos pensées et nos émotions, nous réalisons que la souffrance qui y est attachée peut disparaitre.
La méditation a été un réel tremplin dans ma vie.
Lorsqu’un jour, je me sentais morose et triste sans savoir pourquoi, je me souviens être allée m’asseoir sur la plage et avoir contemplé les vagues qui se cassaient au loin.
Je pris la posture de méditation que je pratiquais depuis peu, à l’époque, et les yeux ouverts, je commençais à les observer longuement.
Au bout d’un moment, je me souviens avoir ressenti une vague de chaleur et d’amour envahir tout mon corps et avec elle, une compréhension. Je ne sais pas dire exactement ce qui s’est passé ce jour-là mais je sais que quelque chose en moi a profondément changé.
Et la philosophie?
La philosophie du yoga est à mon sens, une expérimentation.
Le ou la pratiquante doit vivre sa propre expérience corporelle du yoga pour comprendre sa philosophie.
Je reprendrai cependant, pour l’explication, cinq axes philosophiques explicités par Lionel Coudron qui permettent de se faire une idée claire et simple de la philosophie du yoga.
Humaniser
Comme je vous l’expliquais plus haut, lorsque j’ai commencé à pratiquer le yoga, l’une des premières choses que j’ai remarqué, c’est la façon avec laquelle j’écoutais mon interlocuteur: sans jugement, sans interprétation, sans volonté de contrôle sur ce que je recevais. J’étais tout simplement dans une écoute absolue.
Il s’agit ici de réapprendre à être, tout simplement.
Dans une pratique de yoga, il s’agit de s’écouter, se respecter, accueillir ce qui vient sans volonté de contrôle.
En apprenant à s’accepter, se faire confiance, on apprend à accepter l’autre et à lui faire confiance.
2. Responsabiliser
En prenant la décision de dérouler votre tapis de yoga, de prendre ce temps-là pour vous soigner, vous êtes acteur, actrice de votre guérison.
Il ne s’agit plus ici de vous en remettre à quelqu’un d’autre. Sur votre tapis, c’est vous qui décidez, qui vous accompagnez dans votre pratique.
3. Individualiser
Je ne cesse de le répéter pendant les séances: ma posture n’est pas la vôtre et inversement.
La comparaison et l’uniformité ne font pas partie du yoga car il est primordial de se reconnaître en tant qu’individu unique et en partant de ce postulat, chaque pratiquant a une pratique qui lui est propre.
4. Globaliser
Il est question ici de prendre en compte l’individu dans son ensemble: son histoire, sa personnalité… et ses maux afin d’établir au mieux une pratique adaptée.
5. Donner du sens : un art de vivre
Ce dernier axe est pour moi celui qui découle de tout le reste.
En développant son individualité, son humanité, sa globalité, nait une compréhension plus grande de qui nous sommes, notre place en tant qu’être vivant.
Ainsi, chaque action, chaque pensée, chaque parole peuvent être observées avec recul et choisies en conscience.
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